lundi 5 septembre 2011

C'est la rentrée !



C'est la rentrée chez Gwen aussi, et hier, je n'ai pas pu participer en temps et en heure. Mais le thème de l'atelier m'inspirait bien. Il s'agissait de raconter une première fois en lien avec les profs, l'enseignement, l'école.Voici donc mon texte :

En ce début d'automne 1993, j'avais tout juste 18 ans. La majorité, la fin du lycée... du coup, je me préparais à deux échéances capitales. La première, c'était le permis. La date avait été choisie en fonction de celle de la rentrée universitaire. Il me le fallait, ce bout de papier. C'était déjà la deuxième fois que je passais l'examen, et je n'avais jamais échoué auparavant à un examen important. C'était une première pour moi, et il me fallait laver mon honneur bafoué avec cet affront. Et donc, comme toujours, tout mener "de front". Rentrée, nouveau monde, permis, voiture. OK. La voiture, elle attendrait ma première paye dans... quelques années. En attendant, il y avait la Fiesta de mes parents, encore me fallait-il le petit papier disant que j'avais le droit de partir en cours avec.

Le 1er octobre, donc, je m'installai derrière le volant pour ce fameux examen de conduite. Et, comme souvent à cette période de l'année, il pleuvait. Mais cette fois-ci, il n'était pas question du typique crachin breton, celui qui rafraîchit les idées autant que l'atmosphère. Non, là, je vous parle d'un véritable déluge, digne de celui de la Bible, avec des trombes d'eaux qui descendent du ciel et réduisent la visiblité à néant. De celles qui obligent à allumer les feux de route à 10 heures du matin, à pousser les essuie-glaces à fond sans pour autant y voir goutte, et à limiter la vitesse à 60 km/h sur l'autoroute sous peine de partir dans le décor...
Mais voilà, ma trouille de l'accident et le stress de l'examen m'ont forcée à être hyper prudente sur la route pendant toute l'évaluation. Bilan des courses : "Un peu lent, mais conduite prudente, vous savez vous adapter aux conditions météorologiques. On va dire que c'est bon." Et moi, incrédule : "Ca veut dire que j'ai le permis ??? Vrai de vrai ?" (enfin je crois que je l'ai dit, ou alors je l'ai pensé et comme j'étais hyper timide à l'époque, je n'ai peut-être pas osé formuler tout ça à voix haute. Mais je me souviens avoir lorgné sur le bout de papier qu'il était en train de signer, et y avoir lu "admise" ou quelque chose comme ça... Gros soulagement, quoi !) L'affront subi au mois de juillet était donc lavé, à grande eau qui plus est.
La rentrée universitaire s'annonçait sous les meilleures auspices.

Deuxième échéance non moins importante, donc : mon entrée en fac. Ca y est, j'allais enfin à l'université. Fini le lycée, bienvenue les amphis, le Restau U, les recherches à la bibliothèque universitaire, les cours choisis et non plus subis... J'étais impatiente d'entrer enfin dans le monde des "grands", des adultes, des étudiants responsables. Il me fallait bien ça : je commençais à en avoir marre du monde clos de l'Education Nationale. Celle qui formate, qui façonne les cerveaux, les esprits, et qui veut que tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule en soient sortis le plus tôt possible. J'y étais restée, parce que je n'avais pas eu de raisons valables de le fuir. Ni le courage d'en sortir. Trop timide, trop pleutre, trop... oui, trop poltrone pour "affronter" le monde extérieur, le "vrai". Mais tout allait maintenant changer, j'allais à l'Université !

J'étais inscrite à l'Université de Bretagne Occidentale. Mais comme je n'étais jamais partie de chez moi, que je n'avais jamais connu l'internat... je ne me voyais pas quitter la maison parentale du jour au lendemain. Et puis, faut pas exagérer : le changement, c'est bien, mais pas tout d'un coup non plus. Déjà, quitter le lycée, avoir le permis et l'autorisation de prendre la voiture de temps en temps... Le 4 octobre, je me rendis donc à l'université, mais à cinq minutes (à pieds !) de chez moi, à Quimper. L'antenne de l'UBO, donc, comptant au plus un millier d'étudiants, toutes filières confondues... C'est dire si le changement était important. Malgré tout, ça ne pouvait que me changer du lycée : c'était la Vie d'Etudiante qui m'attendait derrière ces murs !

Je suis donc allée là où j'étais attendue, devant la porte où il était inscrit "Géographie". 14 autres étudiants attendaient au même endroit. Derrière la porte... pas d'amphi mais... une salle de classe.
Et... ces tables ? Ce tableau noir ? Ces chaises ? Naaaannn !!!
Les mêmes qu'au lycée !!!

Bienvenue à la Fac.

Amélie Platz, 5 septembre 2011

2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ! Et la FAC tu as aimé alors ??

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  2. Oui ! Mais à partir de la deuxième année seulement : là, je suis allée à Brest, dans la "vraie" fac. Et c'était trop bien !!!

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