lundi 2 janvier 2012

Bredelas jour 22 : Berawecka

Le temps de l'Avent est terminé, Noël est même passé ! (oui, je sais, je suis fortiche pour les scoops). Et puis, en plus, le Nouvel An aussi, et nous voici déjà le 2 janvier. Incroyable, non ?
Alors puisque je suis en retard (comme le lapin blanc), autant l'être carrément.
Donc dans l'ordre :
Bonne et heureuse année à vous tous, chers lecteurs, blogueurs ou non, qui suivez ce blog de près ou de loin, de temps en temps ou très assidument. Soyez tous remerciés de votre fidélité !
Pour la nouvelle année, il paraît qu'on peut prendre des résolutions. En espérant qu'elles seront suivies. Les miennes seront toutes simples : redonner à ce blog sa fonction première, à savoir mes écrits. Donc écrire. Eh oui ! C'est simple, non ?

Mais avant, je dois vous dire que nous avons fêté les 90 ans de ma grand-mère le 30 décembre, et qu'à cette occasion, j'ai emporté avec moi une grosse provision de bredelas, ma grand-mère étant née en Alsace et y ayant passé quelques temps. Du coup, les bredelas font partie de son patrimoine culinaire et culturel familial. Et pour mes cousins, qui ne connaissaient pas, ce fut donc l'occasion de goûter, après avoir vu les images pendant un mois.
Bref. J'ai promis à l'un d'eux (qui se reconnaîtra), de mettre sur le blog la recette de celui qu'il préfère et qui n'y était pas encore, faute de temps pour l'écrire et la publier : le berawecka, littéralement pain aux poires (bera), mais en réalité pain à toutes sortes de fruits secs.
Alors attention : c'est long à préparer ! Vous voilà prévenus.


Pour environ 6 petits beraweckas :
35 g de figues sèches
35 g de raisins secs
35 g d'abricots secs
25 g de pommes séchées
25 g de cerneaux de noix
50 g de pruneaux
35 g de poires séchées
25 g de dattes dénoyautées
1 fleur de badiane (anis étoilé) moulue
1 verre d'eau de vie (ça, je n'en mets jamais, faudra que j'essaie un jour)
50 g de sucre semoule.

Faire cuire les pruneaux dans de l'eau pendant 5 minutes, les égoutter en conservant l'eau de cuisson. Couper les fruits en lamelles puis hacher grossièrement les noix. Mettre les fruits et les épices dans un saladier, ajouter l'eau-de-vie et le sucre. Bien mélanger et laisser macérer pendant 24 heures.
Alors là, déjà, ça partait mal : pas de figues, ni de pommes, ni de dattes à la maison. J'ai augmenté les proportions des autres fruits pour arriver au même poids, et j'ai remplacé l'eau-de-vie par de l'eau tout court.


Pâte à pain :
250 g de farine tamisée
1 cuillère à café de levure de boulanger
1 pincée de sel
100 g de margarine
Eau de cuisson des pruneaux

Le lendemain, faire ramollir la margarine à température ambiante, préparer la pâte à pain. Mélanger dans une terrine la levure et la farine, ajouter le sel et la margarine coupée en petits morceaux. Pétrir en ajoutant petit à petit l'eau de cuisson des pruneaux. Laisser lever la pâte à température ambiante pendant deux bonnes heures.
Mélanger ensuite la pâte à pain avec les fruits (c'est le plus compliqué, car la pâte colle, les fruits collent... bref, je fais toujours ces gâteaux en dernier parce que ce sont ceux qui demandent le plus de temps surtout le plus d'espace sur le plan de travail : il y a intérêt pour cette étape-là à ne pas avoir d'autres bredelas en cours de préparation !). Former des petits pains ovales, les poser sur une tôle beurrée. Bien imbiber la pâte avec de l'eau tiède, poser quelques cerneaux de noix sur le dessus et laisser reposer pendant 12 heures. Pour ma part, j'ai zappé l'eau tiède, je n'avais plus de noix et je manquais de temps, alors je n'ai laissé reposer que 4 heures, mais au final, c'était très bien aussi.
Après le temps de repos, cuire à 150° C pendant une heure. Pendant la cuisson, préparer le glaçage en mélangeant ensemble 100 g de sucre glace avec une cuillerée à café d'eau. L'étendre sur les beraweckas au sortir du four. Le glaçage aussi, je l'ai zappé, parce qu'il était très tard et que nous partions le lendemain : il aurait fallu que j'attende encore un certain temps pour que les gâteaux refroidissent avant de les emballer dans du papier alu (dedans, ils se conservent environ deux mois sans problème), et nous partions tôt le lendemain matin en vacances, et je voulais en emporter. J'ai donc fait au plus simple, mais vu le succès, je pense que ça allait quand même ! Ce sera peut-être meilleur avec la recette complète ! Avis aux amateurs...


2 commentaires:

  1. c'est rigolo, chacun a une autre recette de berawecka, du côté paternel c'est une pâte briochée fourrée de poires, raisins, figues noix ... et du côté maternel, c'ets un gros boudin/cake, que je dirais fait d'une mixture de tous ces fruits et je ne sais pas quel est le liant. Je ne connaissais pas encore ta version :)

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  2. J'avais rencontré une dame de Riedisheim, native de Wissembourg (pour ceux qui ne connaissent pas, Riedisheim, c'est au Sud de l'Alsace, près de Mulhouse, et Wissembourg à la frontière Nord avec l'Allemagne). Et elle m'avait appris la recette qu'elle tenait de sa mère (du Nord, donc), et qui était beaucoup plus riche en fruits et moins en pâte. Je la trouve encore plus difficile à réaliser que celle que j'ai mise ici. Selon cette dame, plus on va vers le Sud de l'Alsace, plus la proportion de fruits dans le Berawecka diminue. C'est peut-être la raison de la différence de composition entre les versions de tes parents ?

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