samedi 16 octobre 2010

Black is the colour

Quel lien entre cette chanson et mon atelier, me direz-vous ?
Aucun a priori. Sauf que, depuis mon retour de vacances en Bretagne, cet été, je recommence à écouter de la musique. Et ça, c'est un signe. Surtout quand il s'agit de musique bretonne, irlandaise ou écossaise.
Pour être plus précise, ce n'est pas la musique irlandaise, écossaise ou bretonne qui a un lien avec l'écriture, c'est le fait d'écouter la même musique quasiment jusqu'à saturation, en boucle, nuit et jour ou presque.

Lorsque j'ai écrit mon premier roman, un disque n'a pas quitté le chargeur de mon lecteur : la Symphonie Bretagne, de Didier Squiban, interprétée par l'Orchestre de Bretagne. Et là, au moment où j'ai commencé à écrire les premières pages du deuxième tome, je suis tombée sur ça. Et du coup, j'écoute cette chanson (et d'autres interprétées par Cara Dillon en particulier), en boucle. Au point d'avoir commandé le disque, histoire de pouvoir l'écouter ailleurs que sur mon portable et du coup de pouvoir écrire dans ma bibliothèque avec un meilleur confort qu'en faisant les comptes dans mon salon. Oui, je sais, je suis multitâche et ce n'est pas très sérieux quand on veut écrire.
Cette chanson m'ayant totalement envoûtée (parce que j'y vois des rapports directs avec l'histoire que je suis en train de construire, ce qui est bien la preuve que je n'invente rien), je me suis renseignée sur son histoire, et c'est assez marrant.
Venue d'Ecosse, cette chanson a traversé l'Atlantique, et a été redécouverte dans les Appalaches, aux Etats-Unis, avant de revenir en Europe avec la vague des musiciens traditionnels celtes, irlandais et écossais en particulier. Popularisée au départ par Nina Simone, d'autres se la sont vite appropriée, au point d'en faire visiblement une sorte de monument incontournable de la musique celtique et de figurer dans les répertoires de tous les artistes dignes de ce nom : j'ai trouvé une version des soeurs Holohan, des Corrs, de Christy Moore, pour ne citer que quelques-uns des plus connus, mais il y a aussi Paul Weller, Gaelic Storm, Joan Baez, Slainte, et, sans doute la plus belle que j'ai écouté, celle de Cara Dillon, que ce soit en version album, ou en concert avec l'orchestre symphonique d'Ulster. Il existe même plusieurs versions en anglais de chanteurs japonais (Yoko Ueno, Kokia...), et une version électrohouse mêlant Cara Dillon à 2Devine ! C'est dire si cette chanson traditionnelle fait partie des monuments de la musique celte et a su trouver sa place dans le paysage musical actuel.
Au niveau du texte, là aussi il existe deux versions, une où le chanteur parle d'une femme, l'autre où il s'agit d'un homme. Le texte remplace alors "She" par "He". Et je suis tombée sur un site internet écossais, où se trouve le texte intégral (version masculine), jamais chanté dans son intégralité ou presque. Toutes les versions actuelles ne reprennent qu'une partie des paroles, comme par exemple la version de Cara Dillon, commune à beaucoup d'autres.
L'interprétation du texte est donc assez libre, selon qu'on s'adresse à un homme ou à une femme, et m'a permis de trouver le point de départ de mon prochain roman. Je ne vous en dis pas plus, je n'en suis qu'aux débuts, mais les éléments se mettent si bien en place que ça me semble très prometteur !

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