©Kot
Elle avait un étrange sourire, empreint de tendresse mais aussi un peu hésitant. Cette femme, pourtant, n'avait plus rien à prouver. Elle était connue, reconnue aussi dans son art, elle était brillante, elle avait une voix d'or. Son homme d'ailleurs ne s'était pas trompé. Il la suivait comme son ombre, la couvant de ses yeux sombres, lui, toujours en retrait, la laissant dans la lumière. Telle un papillon qui a besoin de temps pour s'épanouir et révéler au monde ses magnifiques couleurs, elle avait eu besoin de lui pour révéler toute sa grâce et son talent. C'était grâce à lui qu'elle était arrivée là où elle était. Il était son accompagnateur, son producteur, son arrangeur... il était tout pour elle.
Cécilia le savait bien, d'ailleurs. Elle savait ce qu'elle lui devait. Sa voix n'appartenait qu'à elle, mais il avait su la révéler, il l'avait aidée à faire éclore son art, il l'avait guidée dans ses apprentissages. Quand elle avait eu peur, quand elle ne se faisait plus confiance, il avait su l'écouter, entendre ses craintes, ses doutes, et peu à peu, la rassurer, lui redonner l'éclat pour qu'elle ose avancer malgré ses hésitations. Ils étaient complémentaires, elle n'existant pas sans lui, et lui n'existant que par elle.
Elle avait fini par tout lui donner. Sa voix, son temps, son talent, mais aussi sa main, son corps, sa vie même. Elle lui avait donné trois enfants. Il la subjuguait, l'attirait, l'aimait, l'inspirait aussi. Ses chants, tous ceux qu'elle écrivait, lui étaient dédiés. Ils parlaient de son pays, de leur amour, de leur vie, à mots couverts bien sûr, mais l'essence de ses mots était en lui.
Elle était là, à la sortie du concert, et rencontrait ses fans, ces jeunes gens qui étaient bercés par sa voix et ses mélodies. Ils ne savaient pas d'où lui venaient ces mots, cette sensibilité, cet amour qui transparaissait dans ces textes si pudiques et qui, en même temps, laissaient deviner aux auditeurs attentifs tout ce qui l'habitait. Aux yeux des fans, de ceux qui ne la connaissent qu'à travers ses chants, elle vivait un véritable conte de fées, connaissant à la fois la gloire et l'amour, le bonheur d'une famille unie, de beaux enfants désirés et choyés... on frôlait là la perfection.
Et pourtant, s'ils savaient. Personne n'est dans le secret d'un couple. Pas même ses enfants.
Amélie Platz, 22 août 2011.
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Une suite ? Parce que le lecteur ne sait pas, il ne fait qu'imaginer...
RépondreSupprimerBen c'est le but ! Mais pourquoi pas, peut-être avec les mots en H ??? :)
RépondreSupprimerMerci d'être passée !
grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!!!
RépondreSupprimerje reste sur ma faim
pas sympa madame l'auteure
fait pour que chacun invente sa fin
un nouveau jeu de mots à inventer...
Ah oui, une suite ! :D On devient vite gourmand quand c'est bien écrit ! ;)
RépondreSupprimerJe te remercie ! :))
Je réclame aussi une suite, la chute est tellement vrai !
RépondreSupprimerS'il me reste du temps après les mots en H, je vais essayé de faire ce challenge.
@ Leiloona, 32 Octobre et Zoé : Il se peut qu'une suite voie le jour, peut-être justement avec les mots en H ? A voir...
RépondreSupprimerCa me rappelle Cara Dillon et Seth Lakemann.... J'adore!
RépondreSupprimerAurais-je été démasquée ??? La femme sur la photo m'a tellement fait penser à Cara Dillon, que je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle en écrivant le texte... Mais toute ressemblance s'arrête là : la suite de l'histoire de Cécilia, c'est ce soir !
RépondreSupprimerMerci de ton passage, Little Cat !
J'avais laissé un commentaire la semaine dernière, il n'est pas passé visiblement... Bon, tu as mon avis sur les deux textes ! :) Bonnes vendanges, en espérant qu'il n'y ait pas d'orages dévastateurs ni de trop grosse chaleur ! ;)
RépondreSupprimer@Asphodèle : Je suis désolée... je ne comprends vraiment pas pourquoi tu as tant de mal à laisser des commentaires ici... :(
RépondreSupprimerMais merci pour tes appréciations !
C'est vrai que ce texte laisse sur sa fin, je file voir la suite :)
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